VERS AVIGNON
Si j'ai commencé à écrire pour le théâtre, c'est parce que j'avais peur de ne plus trouver de boulot. Si le monde capitaliste s'écroulait, si la catastrophe climatique s'accélérait, si nos médias technologiques cessaient de fonctionner, mon métier de scénariste n'aurait plus aucune utilité. Par contre, tant qu'il y aurait du public, le théâtre survivrait.
J'ai écrit "Vers Avignon" dans cet univers, qui me semble de plus en plus crédible, de plus en plus proche.
Mais depuis, a été publié le roman "Station eleven", qui a été adapté en série.
Ce roman est magnifique, comme tout ce qu'a écrit Emily Saint-John Mandel. Il rend ma pièce un peu obsolète.